Budget 2026 : l’exécutif en quête de séduction… mais pour qui ?cross
Budget 2026 : l’exécutif en quête de séduction… mais pour qui ?
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1. Contexte politique

  • À quelques jours d’une rencontre avec le PS, Sébastien Lecornu prépare un « cocktail fiscal » visant à combler près de 10 Md€.
  • L’objectif affiché : trouver un terrain d’entente avec l’opposition socialiste pour éviter une censure immédiate.

2. Les mesures fiscales envisagées

  • Hausse de la CSG sur les revenus du capital (assurance-vie, PEL, épargne salariale, immobilier locatif) → +0,5 à +1 point (≈1,9 Md€).
  • Reconduction de la contribution différentielle sur hauts revenus (CDHR) → ≈1,5 Md€.
  • Durcissement fiscal sur holdings familiales → jusqu’à 2 Md€.
  • Renforcement de la surtaxe Sarkozy (CEHR) → +1 Md€.
  • Prolongation de la surtaxe exceptionnelle sur bénéfices >1 Md€ CA (400 groupes visés) → 4 Md€.

3. Nouveau sport national : séduire le PS

L’exécutif semble concentrer ses efforts sur un objectif purement politique : séduire le Parti Socialiste, au prix d’un empilement de mesures fiscales ciblant capitaux, patrimoine et grandes entreprises.

Cette stratégie interroge :

  • Elle occupe un temps politique précieux pour amadouer une opposition qui, par nature, restera difficile à convaincre.
  • Les recettes dégagées reposent sur une taxation supplémentaire des revenus du capital et des grandes fortunes, qui sont pourtant déjà fortement sollicités.

4. Et les vrais moteurs économiques ?

Pendant ce temps-là, le patronat TPE/PME/ETI, cœur battant de l’économie française, n’est pas au centre du débat.

  • Ces entreprises investissent, exportent et valorisent le savoir-faire français à l’international.
  • Leur compétitivité repose sur un environnement fiscal stable et incitatif, pas sur des arbitrages politiciens.
  • Elles emploient la majorité des salariés du pays, mais restent largement absentes des annonces budgétaires.

5. Contradiction de fond

  • L’exécutif ferme la porte à des symboles de gauche (ISF, taxe Zucman, réforme des retraites), mais ouvre en parallèle des brèches fiscales qui fragilisent l’épargne nationale et la stabilité du cadre d’investissement.
  • En réalité, ces mesures ciblent surtout les sources directes de revenus de ceux qui revendiquent davantage de justice fiscale : une boucle politique peu cohérente.

🎯 Conclusion

En privilégiant une opération séduction du PS, l’exécutif oublie l’essentiel :

  • la compétitivité des entreprises,
  • la stabilité fiscale des épargnants,
  • et le soutien aux PME/ETI, qui assurent la croissance et l’emploi.

À vouloir séduire l’opposition, le gouvernement prend le risque de perdre la confiance des acteurs économiques qui, eux, font tourner le pays.

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