Un soutien de principe, mais des exigences russes

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• Le président russe Vladimir Poutine a réagi de manière prudente à la proposition américaine d'un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, il a affirmé soutenir l'idée d'une trêve, tout en soulignant la nécessité de clarifications sur plusieurs aspects, notamment les "causes profondes" du conflit.

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• Poutine a posé des questions clés sur la mise en place technique d'un cessez-le-feu : qui en assurerait la surveillance ? Qui arbitrerait les violations ? Sans donner de réponse directe, il a mentionné le rôle possible de certains acteurs internationaux, citant la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil, tout en ignorant ostensiblement l'Union européenne.

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Tensions croissantes avec l'Europe

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• Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie "ne s'intéresse pas" aux positions des pays de l'UE dans le règlement du conflit. Moscou a réagi fermement aux discussions en cours au sein de l'UE sur l'éventuelle envoi de "soldats de la paix" européens en Ukraine, avertissant que cela constituerait un "conflit armé direct" avec la Russie.

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• Cette posture s'est accompagnée de signaux de fermeté sur le terrain. Poutine a récemment été filmé en treillis militaire pour la première fois depuis le début de la guerre, exhortant ses troupes à poursuivre leur avancée. Moscou revendique la reprise de Gontcharovka, zone sous contrôle ukrainien depuis l’été 2024. Dans le même temps, la télévision russe a diffusé des images du chef de l'administration présidentielle, Sergueï Kirienko, aux côtés de Denis Pouchiline, dirigeant de la partie de la région de Donetsk sous contrôle russe, lors d'une visite à Kourakové, ville stratégique pour ses ressources en lithium.

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Trump mise sur une approche proactive

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• Face à cette situation, Donald Trump, poursuivant une stratégie diplomatique proactive, a qualifié la réponse de Poutine de "prometteuse mais incomplète". Le président russe a reçu l’émissaire américain Steve Witkoff avant de lui transmettre un message destiné à son président. Le Kremlin reste "prudemment optimiste" et temporise. Donald Trump s’impatiente et veut une rencontre ou un échange direct avec Poutine pour accélérer les négociations. Il met en garde contre un rejet de la trêve, qu'il qualifie de "moment très décevant pour le monde". Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a été convié à la Maison-Blanche afin de poursuivre les pourparlers.

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• Washington a intensifié la pression sur Moscou en renforçant ses sanctions contre le secteur énergétique russe, une tactique destinée à accélérer le processus diplomatique. De son côté, Zelensky a mis en garde contre "les paroles très prévisibles et manipulatrices de Poutine" et réclame des engagements concrets avant d'envisager toute trêve.

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Réactions des marchés financiers : entre prudence et espoir

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• La perspective d'une trêve temporaire a entraîné une réaction encourageante mais mesurée sur les marchés financiers. Si la prudence domine les investisseurs font preuve d'un optimisme modéré. Le CAC 40 évolue au-delà des 8 000 points, l'Euro Stoxx 50 et le DAX affichent des hausses supérieures à + 1.40% avant la clôture du jour.

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• Aux États-Unis, les contrats à terme sur le Nasdaq et le S&P 500 affichent une tendance haussière, alors que les analystes soulignent également l'impact positif des tractations budgétaires à Washington, qui pourraient éviter une paralysie des services fédéraux.

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• Si les dernières évolutions diplomatiques laissent entrevoir une éventuelle ouverture vers un cessez-le-feu, les exigences de Moscou rendent toute avancée rapide peu probable. Washington veut aller vite, mais le Kremlin préfère prendre son temps, en jouant sur le rapport de force. La suite des négociations dépendra des concessions que chaque camp est prêt à faire, sous l'arbitrage américain.

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