• Malgré un secteur du luxe sous tension, Hermès poursuit sa trajectoire exceptionnelle. Le groupe français a dévoilé des résultats annuels 2024 en forte progression, séduisant une fois de plus les investisseurs. En réaction, l'action Hermès a grimpé de 4,4 % en Bourse, atteignant 2.940 euros.

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• Le chiffre d'affaires a atteint 15 milliards d’euros, en hausse de 13 % sur un an, tandis que le bénéfice net progresse de 6,8 % pour s’établir à 4,6 milliards d’euros. La marge opérationnelle recule légèrement à 40,5 % contre 42,1 % en 2023, sous l’effet de taux de change défavorables et de la reconstitution des stocks.

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• L’accélération en fin d’année a particulièrement marqué les esprits. Sur le quatrième trimestre, le chiffre d’affaires s’élève à 3,96 milliards d’euros, soit une progression de 17,6 % à taux de change constants, largement au-dessus des attentes des analystes qui anticipaient une hausse de 10 %. La division emblématique maroquinerie-sellerie, représentant environ 40 % des revenus, a enregistré une croissance impressionnante de 21,5 %, bien supérieure aux prévisions de 13 %. Même l’activité horlogère, traditionnellement plus en retrait, a connu une reprise.

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• Toutes les zones géographiques ont contribué à cette dynamique. Les ventes ont bondi de 22,3 % sur le continent américain et de 22,4 % au Japon. En Europe, la progression atteint 17 %. L’Asie hors Japon, premier marché d’Hermès, affiche une hausse de 8,9 % malgré les difficultés persistantes en Chine. Axel Dumas, président exécutif, se montre toutefois prudent sur ce marché : « Il est trop tôt pour juger d’une inflexion durable ».

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• Ces résultats contrastent avec ceux de LVMH, leader du secteur, dont les ventes n’ont progressé que de 1 % sur la même période. Le secteur du luxe traverse une période délicate, plombé par le ralentissement économique en Chine et l’inflation sur ses autres marchés. À l’échelle mondiale, la croissance des ventes du secteur a reculé d’environ 2 % en 2023, marquant un coup d’arrêt après plusieurs années d’euphorie.

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• Hermès parvient à tirer son épingle du jeu grâce à son positionnement unique auprès d’une clientèle très aisée, moins sensible aux aléas économiques. Sa politique de production maîtrisée et son image d’exclusivité renforcent encore sa résilience. Le groupe a d’ailleurs appliqué des hausses de prix comprises entre 6 et 7 % en 2024 pour refléter l’augmentation des coûts de production et les effets de change.

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• Pour 2025, Hermès se veut à la fois prudent et ambitieux. Axel Dumas déclare : « Je reste très positif sur 2025, même si la barre est haute après 2024 ». L’objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants est confirmé à moyen terme. Quant aux potentielles hausses de droits de douane, notamment aux États-Unis, le groupe reste inflexible sur son modèle industriel : « Nous sommes très attachés à garder notre production en France, en Suisse et en Italie. Si les droits de douane augmentent, nous répercuterons sur nos prix. »

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• Hermès soigne également ses collaborateurs. Une prime de 4.500 euros sera versée en 2024 aux 25.000 salariés, dont 15.000 en France, contre 4.000 euros l’année précédente. Enfin, le dividende proposé s’élève à 16 euros par action, en progression par rapport aux 15 euros de 2023.

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