La BCE poursuit son allègement monétaire
Une économie fragile : le spectre de la récession
- La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé pour la deuxième fois cette année son taux de dépôt de 25 points de base, le ramenant de 3,75 % à 3,50 %. Cette décision, largement anticipée par les marchés, s'inscrit dans la continuité d'une première baisse survenue en juin dernier. Malgré cette nouvelle orientation accommodante, la BCE demeure attentive à l'évolution de l'inflation, en particulier dans le secteur des services, où la hausse des prix reste préoccupante.
- Le contexte économique européen montre des signes de ralentissement, tandis que les tensions inflationnistes semblent se stabiliser. En août, l'inflation globale a atteint 2,2 %, très proche de la cible des 2 % fixée par la BCE. Néanmoins, des incertitudes persistent concernant l'inflation sous-jacente, qui s'établit à 2,8 %, et la dynamique des prix dans les services, où la hausse reste encore forte à 4,2 %. Ce sont ces préoccupations qui incitent la BCE à rester prudente
- Bien que la pression inflationniste se soit réduite, l'économie européenne reste fragile. Le PIB de la zone euro a été révisé à la baisse au deuxième trimestre, à 0,2 % contre 0,3 % attendu. La consommation des ménages reste timide, malgré une hausse du revenu disponible, témoignant d'une incertitude persistante. Le risque de récession plane si la politique monétaire de la BCE reste trop restrictive. Les dirigeants, de la BCE, appellent à la vigilance afin de ne pas freiner l'économie européenne, qui a besoin d'investissements et de croissance pour soutenir une reprise durable.
- Les marchés financiers restent prudents, tout en spéculant sur une nouvelle baisse des taux d'ici la fin de l'année, possiblement en décembre. Les rendements obligataires allemands à deux ans ont légèrement augmenté suite au discours de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, mais sans effacer la baisse de 75 points de base observée depuis le premier allègement en juin. La question demeure de savoir si la BCE poursuivra son cycle de baisses de taux en 2024, tout en préservant son indépendance face aux évolutions des données économiques.
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