• La dette française est sous tension, impactée par des facteurs économiques, financiers et politiques. Entre hausse des taux d'intérêt, incertitudes politiques et pressions des agences de notation, la situation interroge.

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• Augmentation du coût de financement : le "spread" entre les taux français et allemands atteint des niveaux records depuis 2012, grimpant à 90 points de base. Cette  prime de risque pour les obligations françaises se matérialise également avec les pays du sud. Le coût d’emprunt d'Athènes est désormais plus faible que celui de Paris pour des maturités allant jusqu’à 9 ans, son taux à 10 ans a récemment atteint le même niveau que celui de la France. Lisbonne et Madrid profitent depuis quelque temps déjà de taux durablement inférieurs à ceux de l’Hexagone. En 2025, la charge de la dette française pourrait atteindre 55 milliards d'euros.

• Impact des turbulences politiques : l'incertitude liée à la dissolution de l'Assemblée nationale et à un possible vote de censure alimente la méfiance des marchés. Sans budget 2025 adopté, le déficit pourrait dépasser les 6 %, renforçant les inquiétudes des investisseurs. En cas de normalisation politique, un regain d'intérêt des investisseurs pourrait toutefois atténuer ces pressions.

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• Risque maîtrisé, mais vigilance nécessaire : si un défaut de la dette française est peu probable grâce à la capacité de l’État à lever des impôts, l’aggravation du déficit inquiète. Les agences de notation, malgré des perspectives négatives, restent prudentes pour éviter de précipiter une crise. Bien que la BCE juge les tensions actuelles sous contrôle, elle dispose d’un outil anti-fragmentation qui pourrait être activé en cas d'attaque spéculative.

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• La France devra démontrer sa capacité à stabiliser ses finances publiques tout en rassurant les investisseurs sur sa trajectoire budgétaire. Des réformes structurelles crédibles et une gestion rigoureuse seront indispensables pour restaurer la confiance.

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