La Fed continue ses baisses de taux malgré l'élection de Trump
Un impact limité de l’élection présidentielle
- La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé ce jeudi soir une nouvelle réduction de ses taux directeurs d’un quart de point, portant ainsi les « Fed funds rates » dans une fourchette de 4,50 % à 4,75 %.
- Malgré le scrutin présidentiel, la Fed a maintenu sa ligne de conduite. L'élection de Donald Trump n'a, pour l'instant, pas influencé les décisions monétaires, puisque ce dernier ne prendra officiellement ses fonctions que le 20 janvier prochain.
- Cependant, la Fed se tient prête à réévaluer ses prévisions à moyen et long termes pour intégrer les effets des réformes économiques envisagées par Donald Trump. Parmi ces mesures, des baisses d'impôts massives et une hausse des droits de douane sur les importations chinoises et européennes pourraient renforcer les pressions inflationnistes. De même, les expulsions d’immigrés clandestins pourraient tendre le marché du travail en réduisant le nombre d’employés disponibles, ce qui pourrait, à terme, soutenir une hausse des prix.
- Les marchés financiers anticipent une approche plus prudente de la Fed dans ses futures baisses de taux, avec une seule baisse par trimestre prévue pour 2025, contre une par réunion précédemment envisagée. En Europe, la Banque centrale européenne pourrait quant à elle intensifier son assouplissement monétaire si les mesures américaines impactent indirectement l’économie européenne, via une hausse des rendements souverains et une possible baisse des exportations européennes vers la Chine.
- Enfin, Jerome Powell, président de la Fed, a confirmé son intention de rester à la tête de la banque centrale malgré les critiques publiques de Donald Trump, qui a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de le remplacer. Powell a assuré que la loi protège son mandat et qu’il restera concentré sur la mission de stabilité monétaire et économique, indépendamment des pressions politiques. La Fed démontre sa volonté de réagir de manière autonome face aux aléas politiques, privilégiant une approche fondée sur les fondamentaux économiques. L'année 2025 s’annonce ainsi sous le signe de l’équilibre et de l’adaptation pour la banque centrale américaine.
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