• Le 2 avril, les déclarations du président américain sur une nouvelle série de droits de douane à l’égard de plusieurs partenaires commerciaux, avaient fortement secoué les marchés. Le S&P 500 et le Nasdaq 100 avaient entamé une correction marquée, tandis que le VIX — baromètre de la volatilité — bondissait et que les spreads de crédit se tendaient, reflet d'une montée rapide de l’aversion au risque.

‍

• Face aux perturbations engendrées par ses propres annonces, la Maison Blanche a modéré son discours cette semaine. Deux éléments clés ont rassuré les investisseurs : d’une part, la remise en question des surtaxes douanières présentées, notamment vis-à-vis de la Chine. Bloomberg révèle que le dialogue entre les deux parties aurait repris et que la Chine pourrait exempter certaines importations américaines pour limiter la hausse des coûts. D’autre part, un ton plus conciliant à l’égard de la Réserve fédérale, après que des rumeurs évoquaient un possible limogeage de son président. La reprise des discussions commerciales entre les États-Unis et plusieurs partenaires clés, dont le Japon, l’Inde et la Corée du Sud a également réduit les incertitudes perçues par les investisseurs.

‍

• Les marchés ont réagi favorablement à cette inflexion retrouvant leur niveau de début avril synonyme de normalisation pour les investisseurs. Le S&P 500 a progressé de +2 % sur la seule séance de jeudi, portant sa performance hebdomadaire à +3,8 %. Le Nasdaq 100 affiche un rebond hebdomadaire de +5,24 %, ce revirement a peut être fixé un point bas au 8 avril pour les actions. Du côté du crédit, les tensions se sont apaisées : les spreads se sont resserrés, soutenant l’idée d’un retour graduel de l’appétit pour le risque. Parallèlement, les taux souverains américains se sont repliés, dans un contexte où plusieurs responsables de la Fed ont évoqué la possibilité d’un assouplissement monétaire dès le mois de juin. Le VIX

‍

• En Europe, le mouvement reste plus mesuré mais globalement positif. Le Stoxx Europe 600 affiche une progression de +2,4 % sur la semaine. En Asie-Pacifique, les marchés japonais et taïwanais ont fortement rebondi, tandis que l’Inde reste affectée par les tensions géopolitiques régionales.

‍

• Ce climat reste toutefois conditionné à la stabilité du discours politique américain. Le rôle croissant de Scott Bessent, secrétaire au Trésor et figure rassurante pour les marchés, est perçu comme un facteur de modération et de lisibilité dans l’administration Trump. Si les perspectives macroéconomiques demeurent incertaines et les résultats d’entreprises globalement mitigés, les marchés semblent aujourd’hui se repositionner sur une trajectoire de reprise.

‍